La tente est un objet nomade, éphémère et fragile.
il interroge la notion de frontière et de limite.
il préfigure et instaure la notion de fondation.
il délimite de manière symbolique son propre territoire.
Dans sa conception l’« objet tente » est conçu comme l’archétype de la tente. Son apparence est attachée au choix de la toile utilisée. La couleur, la texture, la matière, le motif sont autant de variables incontournables dont la portée imprime de manière sensible le sens de l’œuvre.
Le projet consiste à implanter une ou plusieurs tentes dans des espaces choisis. L’installation se veut l’expression d’une cartographie des manières d’occuper le territoire où s’articule une logique d’interactions sensibles mettant en rapport, des évènements, des choses, des espaces, du vivant.
Par la nature nomade et éphémère de ce travail, chaque nouvelle présentation fait surgir l’expérience d’une nouvelle approche de la monstration, un déplacement du centre de gravité du monde de l’art où l’utopie serait « l’objet tente » démultiplié à l’infini dans l’infini des espaces.
De cette démarche résulte une interrogation sur le statut de l’œuvre d’art / son milieu d’exposition / sa légitimation.
Dans ce projet sont mobilisés : La précarité / Le nomadisme / Le refuge / Les vacances / L’errance / L’aventure / L’espace / Le territoire / La frontière / La protection / L’assistance / L’enfermement / Le repli / La nature / La retraite / Le voyage / L’égarement / La mobilité / Le déplacement / La survie.